Aujourd’hui, bien des projets d’envergure sont gérés non pas comme des entités complexes, mais compliquées ou simples. Selon Edgar Morin, les individus sont portés à épurer, à réduire, à diviser, à hiérarchiser pour ne pas se perdre dans la complexité. Par cette attitude, ils se rendent aveugles à la globalité et à la profondeur des phénomènes qui les entourent, tentant en vain de simplifier le complexe, au lieu de travailler sur l’interdépendance des éléments qui le composent.
Ceci est l’une des causes de l’inefficacité et même de l’échec de plusieurs grands projets.
« Depuis notre plus tendre enfance, on nous apprend à fractionner les problèmes, à diviser le monde en sous-ensembles. On nous affirme que cela permet de gérer plus facilement les tâches complexes. Mais, en fait, cette attitude implique un énorme gâchis. Nous devenons incapables de voir les conséquences réelles de nos actions ; incapables de faire le lien entre le tout et ses sous-ensembles. »’ – Peter Senge
extrait de COMPLEXITE DYNAMIQUE, EMERGENTE ET SOCIALE Par Caroline Durand et Jean-Sébastien Bouchard